Le BDSM, c'est quoi ?
Commençons par quelques petites définitions. Les lettres de BDSM signifient Bondage, Domination, Soumission, Sado-Masochisme. Cela englobe des pratiques diverses et variées pouvant inclure ou non une relation sexuelle.
Si aujourd’hui le BDSM tant à se démocratiser, cette pratique a souvent été montrée du doigt ou bien jugée par les personnes extérieures à cet univers. Aujourd’hui encore, le BDSM intrigue et peut parfois être associé à des idées préconçues bien souvent fausses qui peuvent parfois donner mauvaise presse à ces pratiques.
Beaucoup d'idées préconçues et fausses sur le BDSM
Lorsque l'on pense au BDSM, on pense souvent aux pratiques dans lesquelles des personnes reçoivent ou infligent de la douleur. Bien sûr ce sont des aspects du BDSM, mais il ne s’agit en réalité que d’une infime partie (souvent mal interprétée d’ailleurs) parmi toutes les possibilités qu'offre l'univers BDSM.
La douleur peut faire partie des relations BDSM, mais les rapports de domination/soumission peuvent se retranscrire du bien d'autres manières : restriction, immobilisation, échange de pouvoir basé sur l'aspect psychologique, abstinence, frustration, etc.
Quelques bases à savoir pour commencer
Les relations et la pratique du BDSM sont avant et surtout une affaire de communication. C’est une relation de confiance basée sur des règles strictes. On pense souvent qu’une personne dite dominante va avoir tout pouvoir sur une autre qui n’aura pas le droit à la parole mais c’est complètement faux.
Le dominant et le dominé, doivent s’être mis d’accord en amont avant "une session de jeu".
Il ne peut pas y avoir de BDSM sans consentement car le consentement permet à la personne dominée de donner le pouvoir au dominant. Et le dominant ne doit en aucun cas agir pour son plaisir propre au détriment de la personne soumise.
Il faut avant tout connaître ses limites pour pouvoir les imposées et les faire respecter. Et il ne faut en aucun cas transgresser ces limites au risque de briser la confiance. La communication doit être constante et confiante en toutes circonstances.
Le "contrat" établi entre les deux participants (qu’il soit sur papier, ce qui est assez rare, ou simplement verbal) est en évolution permanente aussi il faut sans cesse communiquer et verbaliser ses besoins et négocier les termes de ce contrat pour rester dans une relation consciente, épanouissante et saine.
Le BDSM est une pratique extrêmement codifiée et très protocolaire. Ces codes et ces règles sont nécessaires pour apporter un cadre et donc une sécurité.
Quelques définitions utiles
Les codes appliqués peuvent varier d’un individu à l’autre dans la mesure où chacun est libre d’établir les siens toutefois il existe plusieurs termes généralement communs qu’il peut être intéressant de connaître lorsque l’on débute dans le BDSM.
Ces mots et définition sont des concepts « basiques » et assez connu dans le milieu BDSM mais ils ne s’appliquent pas systématiquement. Il n'y a pas de secret il faut avant tout parler avec votre partenaire.
Dominant·e (ou maitre·sse) : c’est celui ou celle qui exerce le contrôle. Ce contrôle peut être aussi bien physique que moral et psychologique.
Dominé·e (ou soumis·e) : c’est la personne qui donne le contrôle à l’autre.
Switch : une personne est appelée « switch » si elle pratique (alterne) à la fois la domination et la soumission ou le sadisme et le masochisme.
Munch : les Munchs sont des réunions publiques sur le thème BDSM.
Vanille : le terme vanille est utilisé pour désigner les pratiques qui ne font pas partie du milieu BDSM, le sexe vanille est relié aux rapports plus “traditionnels et classiques”.
Mot d’arrêt ou « safeword » : ce mot est un mot prédéfini à l’avance par les deux partenaires pour signifier l’arrêt de la séance. Il est différent des mots utilisés dans le langage courant tel que « stop », « arrête » ou « non », mots qui peuvent prendre un autre sens dans une relation BDSM, basée par exemple pour des jeux incluant un scénario de consentement par exemple.
After care : c'est un temps que les deux partenaires prennent après la séance. Souvent le dominant va prendre soin du dominé, mais il peut s’agir simplement d’un temps plus calme consacré à la discussion ou à la tendresse physique par exemple. Ce n’est pas une étape nécessaire mais pour certaines personnes cela peut être très important aussi c’est un point qu’il n’est pas négligeable d’aborder.
Bon à savoir
Le safeword n'est pas obligatoire pour commencer. Avant tout, il faut savoir verbaliser son inconfort si nécessaire, aussi les participants doivent savoir que l'autre est capable de dire stop avant d'instaurer un mot spécifique pour ça. Il peut être bon d'utiliser des mots classiques pour commencer en douceur et sans mal entendu.
Ce n'est pas parce que votre partenaire se dit « soumise », et vous êtes dominant, que vous avez des droits sur elle. On ne le répétera jamais assez mais la base c’est le consentement et la communication. Si vous souhaitez exercer un quelque pouvoir sur une personne celui-ci doit vous être donné par cette personne. Comme toute relation il faut un respect mutuel et un accord préalable.
Si vous êtes amenés à aller dans des clubs BDSM, ou donjons, renseignez-vous sur les règles appliquées par l’établissement. Elles peuvent différentes d'un endroit à l'autre aussi il est bon de savoir ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire pour respecter le fonctionnement du lieu dans lequel vous êtes. Vous ne trouverez peut-être pas tout en ligne mais n’hésitez pas à demander si vous n'êtes pas sûr, même une fois sur place, il n'y a aucune honte à ne pas savoir et cela permet d'éviter les malentendus.
Il n'y a pas forcément besoin d'accessoires pour pratiquer le BDSM. C'est avant tout un abandon de soi, ou une prise de contrôle sur l'autre. Pour ce faire, nul besoin d’objet, juste d’un rapport de confiance.
Le point de vue de Marine
J’aime assez voir le monde du BDSM comme un menu à composer, vous pouvez explorer, tester et choisir ce avec quoi vous êtes à l’aise et ce que vous avez envie de découvrir. Aucune pratique n’est obligatoire et il est tout à fait possible d’explorer cet univers sans aller vers les extrêmes et en restant dans votre zone de confort.
Beaucoup de principes et codes appliqués dans le BDSM peuvent être inclus dans les relations plus traditionnelles.
Le fait de demander souvent le consentement, de s’assurer que l’autre est conscient et en confiance, poser des limites claires et ne pas les franchir lors de la relation. Cela créer des rapports et des relations très saines.
Ce mode de fonctionnement permet une communication optimale qui peut se répercuter positivement jusque dans les rapports de couple plus traditionnels par exemple.